La nouvelle loi française sur les jeux en ligne très critiquée

Les opérateurs de sites de jeux en ligne critiquent fortement la nouvelle loi française sur l'ouverture du marché des jeux sur Internet, étant d'après eux trop contraignante pour permettre aux entreprises de prospérer. Les opérateurs étrangers désireux de s'implanter en France se plaignent que les taxes et autres restrictions absorberaient les bénéfices, avantageant par ailleurs l'ancien monopole d'Etat.

Les nouvelles règles ne permettent pas de versions en ligne des jeux de casino comme le black jack et la roulette, la FDJ (anciennement la Française des Jeux) poursuivant son contrôle sur ces derniers. Quant au paris sportifs en ligne, autorisés (la loi devrait entrer en vigueur en juin pour la coupe du monde de foot 2010), ils seront taxés à 8,8%, beaucoup trop élevé selon les bookmakers.

«Nous n'allons pas faire de profit tout de suite», a déclaré la vice-présidente de Mangas Gaming, Isabelle Parize. Elle estime néanmoins qu'il est important d'être parmi les premiers opérateurs en France, en dépit de ce qu'elle appelle «une taxation catastrophique.»

Antonio Costanzo, PDG de Bwin France, indique que la FDJ pourrait agrémenter l'exposition des paris sportifs avec des jeux de table, alors que les opérateurs étrangers se retrouvent avec des propositions à haut risque.

«Nous ne pourrons pas offrir de jeux de casino au français, ce qui est dommage, car ils sont importants pour notre stabilité financière globale», a déclaré Costanzo. «Disons que le monopole sera parfait.»

La nouvelle réglementation française concernant les jeux de casino sur Internet a été très critiquée par la Cour de Justice Européenne, car elle ne respecte pas les règles du libre marché au sein de l'Union Européenne. Et il se trouve que plusieurs autres pays sont aussi impliqués dans des querelles concernant les jeux en ligne et le libre marché, mais l'UE semble très lente à réagir.